Savoir donner, c’est aussi savoir recevoir.
«Il faudrait envisager le ‘’donner-et-recevoir’’ comme un échange naturel, quelque chose qui se produit tout simplement.»
disait un bouddhiste, Chögyan Trungpa
Sans l’ombre d’un doute, je dirais que « savoir donner et savoir recevoir » font partie du chemin de la Réalisation de Soi, celui-là même qui mène à une vie épanouissante et heureuse.

Considérons ensemble combien le mot « donner » est magique.
Dans le mot « donner », nous pouvons entendre le son « don » et par nature un « don », c’est gratuit et sans condition.
Par conséquent, il est aisé d’accepter que « donner » exprime le fait d’offrir quelque chose à quelqu’un, sans qu’il le demande et sans rien attendre en retour.
« On ne donne pas dans l’intention de recevoir, car le don constitue comme tel, une joie exquise » – Erich Fromm, L’art d’aimer
Et il y a tant de manières de manifester le « don » et tant de plaisir à le faire.
« Donner » ne se limite pas à l’habitude que nous avons d’offrir un objet en guise de cadeau à quelqu’un, par exemple.

Nous pouvons également « donner » de notre temps, de l’argent, de l’espérance…
Offrir notre amour, notre amitié, notre compassion, notre écoute, notre gratitude, notre soutien, notre sourire …
Tendre la main, proposer notre aide, rendre service …
Procurer de la joie est aussi un don merveilleux…
Soumettre un avis, un commentaire, etc. …
Tous ces actes font partie du « don ».
Nous pouvons également « donner » en cadeau notre pardon, notre tolérance, notre déférence, ainsi que notre respect à autrui, à la nature et à nous-même, etc. …
Savoir « donner » peut aussi se refléter, par exemple, dans notre manière de :
… ramasser les choses ou les produits tombés par terre et les remettre à leur place, quand nous nous trouvons dans un lieu commercial,
- sans nous demander, ni blâmer celui qui en est à l’origine et ne les a pas ramassés,
- sans chercher du regard l’approbation des autres.
Mais simplement jouir du sentiment de bonheur qui nous submerge à l’instant où nous accomplissons ce geste.
… tenir la porte ouverte derrière soi, afin de permettre à toute personne, qui nous suit de la franchir aisément.
… offrir un sourire à quiconque croise notre regard ; cela ne nous coûte rien et apporte beaucoup de bien à celui qui le reçoit.
… saluer d’un geste de la main les personnes qui croisent notre chemin.
… féliciter le Chef d’un restaurant pour le plat qu’il nous a concocté avec amour et passion.…
… remercier les hôtesses au terme de notre voyage, avant de quitter l’avion.
Un sentiment d’humanité s’éveille en nous, quand nous sommes face à un mendiant ou à une personne vêtue de haillons ou d’une autre encore qui a manifestement faim…
Et ces diverses situations nous animent à offrir quelques pièces de monnaie, des vêtements ou de la nourriture…
Cet élan de notre cœur est tout à fait naturel et louable, si nous n’attendons rien en retour.
La liste des « dons » que nous pouvons prodiguer au monde est inépuisable, si nous sommes un tant soit peu conscients de notre vraie valeur.
Cependant, il peut parfois exister quelques dérives.
Néanmoins, si nous sommes honnêtes avec nous-mêmes, nous pouvons remarquer par certain côté, qu’il nous arrive de « donner » de façon sélective et avec un intérêt caché.
Par conséquent, notre attitude dans un tel cas, est quelque peu discutable, parce que nous espérons sans nous l’avouer, que le ciel ne sera pas indifférent à notre geste et qu’il saura bien nous récompenser un jour, d’une manière ou d’une autre.
Dans de telle circonstance, nous ne nous rendons même pas compte que les pensées que nous émettons sont empreintes d’attente, lorsque nous nous disons :
« Je vais faire ce qu’il me demande, parce qu’une fois, il m’a rendu service. »
« Je vais l’aider, parce qu’un jour, je pourrais bien avoir besoin de son aide. »
Parfois même, notre façon sélective de donner revêt un caractère de revanche immorale, quand nous pensons:
« La dernière fois que je lui ai demandé un service, il a refusé. Alors, qu’il se débrouille ! »
« Quand j’avais besoin de lui, il s’est défilé. Alors s’il lui arrive de demander mon aide, je trouverai bien une excuse valable pour me désister. »
En conséquence, un sentiment de culpabilité risque de nous affliger en raison des fausses excuses que nous formulons à nous-mêmes.
Mais, pourquoi manifestons-nous parfois, tant de réticence, lorsqu’il s’agit de « donner ? »
Pourquoi espérons-nous secrètement tirer profit de notre geste ?
Dans le fond, ne sommes-nous pas alors, davantage dans le prêt, ou dans l’échange, que dans le «don », puisque nous attendons de recevoir quelque chose en retour, de la personne à qui nous donnons ?
Par ailleurs, dans notre société actuelle, individualiste, indifférente, égoïste, méfiante… régie par le «paraître », le sens noble du « donner » semble quelque peu altéré.
En effet n’aurions-nous pas, quelquefois, cette fâcheuse tendance à vouloir faire connaître autour de nous notre générosité, afin de montrer aux autres et nous persuader en même temps, combien nous sommes charitables ? Notre main droite ne devrait jamais savoir ce que donne notre main gauche !
Quand les associations caritatives nous sollicitent, il nous arrive de faire un « don », juste pour le plaisir d’éprouver la satisfaction du devoir accompli.
De ce fait, notre acte de charité ne ressemble-t-il pas davantage à un acte de délégation, plutôt qu’à un investissement personnel ?
Quelquefois aussi, nous « donnons », comme pour nous acquitter d’une hypothétique dette, ce qui, pensons-nous, nous permet d’avoir la conscience tranquille.
Ou pire encore, nous « donnons », simplement pour faire comme tout le monde.
En agissant ainsi, un sentiment de frustration ou de déception nous guette dans le cas d’un éventuel refus.
Avec de tels comportements, pouvons-nous seulement être fiers et heureux dans la vie ?
Assurons-nous plutôt, que notre principale raison de « donner » sera quelque chose d’autre que le désir d’être récompensé !
L’Abbé Pierre n’avait-il pas réellement raison de dire,
« On n’est jamais heureux que dans le bonheur qu’on donne. Donner, c’est recevoir. »
« Donner », c’est rendre heureuse la personne à qui nous offrons quelque chose.
En retour, nous « recevons » naturellement son bonheur en guise de cadeau.
Le fait de « donner et recevoir » symbolise clairement la réciprocité des émotions que nous éprouvons, quand nous sommes confrontés à une telle circonstance.
« Donner et recevoir » sont deux attitudes indissociables, comme les deux côtés d’une même pièce de monnaie.
Lorsque notre « don » est sincère, nous nous sentons heureux, et nous émettons une fréquence de joie sur laquelle l’Univers s’aligne.
De cette façon, des expériences agréables sont susceptibles de se manifester dans notre vie.
(Lire notre article : « Une guidance sans pareil », ainsi que la chronique : « Une véritable et singulière Révélation »).
Autrement dit, « donner », c’est offrir tout ce dont nous aimerions « recevoir » personnellement dans la vie.
Mais comment « recevoir » ?
Quelle étrange question, n’est-ce pas ?
Cette question fait écho à mon article précédent : « Demandez et vous recevrez ! Quoi de plus naturel ? »
« Recevoir », ne se résume pas à tendre la main et dire merci, par politesse ou simplement par habitude.

Savoir « recevoir » c’est … éprouver sincèrement de la gratitude pour la personne qui donne et lui permettre d’exprimer sa joie d’offrir.
… accepter le service qu’une personne nous propose, c’est aussi savoir « recevoir ».
… remercier chaleureusement, sans émettre quelque réflexion stérile, une personne qui nous donne une information, que nous connaissons peut-être déjà ou qui ne nous est pas utile ; c’est aussi savoir « recevoir ».
Ainsi, en vertu de la Loi Universelle qui régit toute chose, les sentiments agréables que nous exhalons à ce moment précis en attirent d’autres similaires.
Par conséquent, plus nous « donnons » et plus nous « recevons » l’essence même de notre acte, de la part des êtres, des choses et des circonstances, qui jalonnent notre existence.
(Lire notre article : « Une guidance sans pareil », ainsi que la chronique : « Une véritable et singulière Révélation »)
Mais hélas ! Ce n’est pas toujours le cas.
Dans certaines situations particulières, « recevoir » paraît plus difficile et absolument dénué de bienveillance envers celui qui donne.
Par exemple, si au moment où nous « recevons » le cadeau, nous nous surprenons à dire :
« Oh ! Mais il ne fallait pas… »
« Mais tu es fou… »
« A charge de revanche… »
« Je te revaudrai cela… »
« Je te renverrai l’ascenseur… »
Cela signifie, que nous sommes déjà en train de réfléchir à ce que nous devons donner en échange ou en retour, considérant ainsi, inconsciemment le cadeau comme un prêt.
Pour le dire autrement, nous privons l’autre du plaisir de « donner », d’une part.
Et d’autre part, nous nous empêchons de savourer la joie de « recevoir ».
Un tel état d’esprit, nous éloigne de toute sérénité et sape notre bonheur.
Par conséquent, un mal-être indéfinissable nous gagne et la fréquence que cette émotion dégage est reconnue par l’Univers, qui se met au diapason.
Ainsi, nous nous exposons parfois à des expériences désagréables dans notre existence.
(Lire notre article : « Une guidance sans pareil », ainsi que la chronique : « Une véritable et singulière Révélation »)
En conclusion, quels enseignements pourrions-nous tirer
de cette réflexion ?
« Faisons du « donner et recevoir », une façon de vivre, car plus nous donnons, plus nous recevons. »
Observons la Nature! Elle ne cesse de nous offrir un spectacle merveilleux, sans cesse renouvelé. Sa générosité n’a pas de limite et elle est sans condition.
Comme nous faisons partie de cet Univers, ce doit être dans notre véritable nature de « donner ».
Nous avons donc le choix de nous entraîner à donner sincèrement sans rien attendre en retour, nous en recevrons toujours davantage en provenance de l’Univers.
Quelle conduite adopter pour y parvenir ?
Chaque être humain, quel qu’il soit sur cette terre a ses propres valeurs, ses qualités mais aussi ses défauts.
Trop souvent, c’est notre propre perception erronée des autres, des choses et des circonstances, qui nous fait supposer, qu’une personne est plus digne d’estime qu’une autre, ce qui nous incite à agir de façon sélective.
En fait, nous jugeons. Mais de quel droit ?
Nous pouvons désapprouver le comportement de quelqu’un, mais ce n’est pas pour autant qu’il mérite notre indifférence.
Prenons un exemple : nous chérissons naturellement nos enfants, n’est-ce pas ? Il en est de même pour nos parents, nous leur offrons de ce fait un amour inconditionnel. Or, même si à un moment de notre vie leur comportement peut éventuellement nous décevoir ou bien nous agacer, ce ne sera pas une raison suffisante pour nous permettre de les priver de ce « don » d’amour.
Par conséquent, il nous faut clairement apprendre à séparer la personne, de son comportement.
Tout le monde, sans exception a le droit d’être heureux.
Alors pourquoi ne pas contribuer à ce bonheur et faire fi de tout le reste ?
Soyons toujours dans le plaisir de « donner » chaque fois que l’occasion se présente et donnons le meilleur de nous-même.
Entraînons-nous également à « recevoir » avec une gratitude naturelle et surtout, dénuée de cette arrière-pensée de « prêté pour un rendu », afin de ne pas gâcher la joie de la personne qui donne.
Ainsi, nous serons heureux d’observer, que ce que nous « donnons » nous revient toujours, c’est la Loi de l’Univers.
Forts de ces enseignements et en toute humilité, mon mari et moi-même faisons le choix de partager avec vous, le savoir que nous avons reçu jusqu’ici et tout le reste, encore à venir.
Il n’y aura pas de fin, comme disait si bien Jim Rohn (1930 – 2009)
« Le développement personnel est l’œuvre de toute une vie. »
Nous sommes très heureux et très enthousiastes de faire ce « don », précieux à nos yeux, pour l’humanité tout entière.
« Veux-tu vivre heureux ? Voyage avec deux sacs, l’un pour donner et l’autre pour recevoir. » Goethe (1749 – 1832)
Je vous remercie de ce moment partagé.
